Prévention inondation

Mis à jour le 04/05/2023

Le risque inondation est le premier risque naturel en France. L’organisation de la surveillance, de la prévision et de la transmission de l’information sur les crues est assurée par l’État avec le réseau VIGICRUES. Cet article vous aidera à en savoir plus.

Risque inondation, de quoi parle-t’on ?

L’inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Elle peut résulter d’un débordement de cours d’eau, d’une remontée de nappe phréatique, d’une submersion marine ou d’un simple phénomène de ruissellement. Une inondation peut prendre deux formes principales.

  • La montée lente des eaux en plaine par le débordement d’un cours d’eau ou la remontée de
    la nappe phréatique
    Les crues lentes s’établissent sur plusieurs jours. Elles résultent d’épisodes pluvieux longs ou successifs. Les sols se saturent progressivement en eau et ne jouent plus leur rôle de système
    d’absorption. Les eaux de pluies s’écoulent alors en surface en empruntant des voies inhabituelles, se concentrent plus rapidement dans les cours d’eau et font grossir les débits. Á l’embouchure des fleuves, l’évacuation d’une crue peut être contrariée par des phénomènes de grande marée ou par
    l’arrivée d’une tempête.
    Ces inondations surviennent généralement de l’automne au printemps.
  • La formation de crues soudaines consécutives à de violentes averses
    Les crues soudaines surviennent en quelques heures et parfois en quelques dizaines de minutes pour les bassins particulièrement encaissés. Les pluies intenses sous orage provoquent de vives réactions des cours d’eau.
    Deux sources de danger :
     l’élévation rapide du niveau des cours d’eau qui peut mettre en péril les personnes pratiquant une activité en rivière ou celles franchissant un passage à gué ;
    Les phénomènes les plus brutaux sont provoqués par des cellules orageuses stationnaires, réalimentées par un courant d’air chaud et humide. Ces phénomènes, qualifiés de méditerranéens, se rencontrent le plus fréquemment entre septembre et décembre sur l’arc méditerranéen.

Plus de 100 mm de pluies (100 l/m2) peuvent s’abattre localement en une heure ou deux. Avant que l’eau ne parvienne aux cours d’eau, des phénomènes brutaux de ruissellement peuvent survenir. En milieu rural comme en zone périurbaine, des vallons secs peuvent se transformer en torrents. En ville, ces ruissellements peuvent dévaler des rues en pente. Ils peuvent également s’accumuler dans les zones basses, notamment dans les passages inférieurs routiers ou piétonniers.

Quels types d’inondations dans l’arc méditerranéen ?

Contrairement au nord de la France qui connaît surtout des crues lentes, la région de l’arc méditerranéen est concernée par la formation de crues soudaines consécutives à des averses violentes.
Plus de 100 mm de pluies (100 litres par m2) peuvent ainsi s’abattre en une heure ou deux. Avant que l’eau ne parvienne aux cours d’eau, des phénomènes brutaux de ruissellement peuvent survenir. En milieu rural comme en zone périurbaine, des vallons secs peuvent se transformer en torrents.
En ville, ces ruissellements peuvent dévaler des rues en pente et également s’accumuler dans les zones basses, notamment dans les passages inférieurs routiers ou piétonniers.

VIGICRUES : un service dédié à la prévision des crues

Les services de prévision des crues et les unités d’hydrométrie dans les DREAL surveillent les grands cours d’eau et réalisent des prévisions sur l’évolution des débits et des hauteurs d’eau correspondantes. Sur cette base, les prévisionnistes déterminent un niveau de risque maximal de crue attendu dans les prochaines 24 heures et produisent la carte de vigilance diffusée sur le site www.vigicrues.gouv.fr

Le réseau VIGICRUES, constitué du Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations (Schapi) du ministère de la Transition écologique et des services de prévision des crues et des unités d’hydrométrie des DREAL, assure une vigilance hydrométéorologique 365 jours par an et, lorsque la situation l’exige, 24 heures sur 24, sur l’ensemble des cours d’eau surveillés par l’État.

Vigilance et alerte : quelle est la différence ?

La vigilance permet d’anticiper de manière appropriée le danger maximal attendu (par exemple lorsqu’une prévision chiffrée confirme le risque d’inondation). Cette vigilance est un avertissement simple qui invite le public et les autorités à prendre des informations complémentaires et propose quelques conseils de comportements.
L’alerte, quant à elle, n’est déclenchée que lorsque le danger est avéré, par exemple lorsque l’importance de la crue prévue justifie le déclenchement des mesures de mise en sûreté des
personnes et des biens et la mobilisation des moyens de secours. Elle est déclenchée par les autorités ayant pouvoir de police (préfet, maire). Les maires alertent la population et peuvent mettre en œuvre le plan communal de sauvegarde.

La vigilance permet donc d’anticiper la crise et ainsi de gérer l’alerte dans de bonnes conditions.

 Ne confondez pas "Vigilance" et "Alerte"

Se préparer à faire face : l’implication du citoyen

Sécurité des populations, réduction des dommages et raccourcissement des délais de retour à la normale sont les trois grands axes de la politique de prévention des risques d’inondation.
S’il est impossible de réduire le risque naturel à sa source, il est primordial que l’ensemble des acteurs se mobilise et se coordonne autour des sept piliers de la prévention que sont la connaissance des aléas, la surveillance, l’information préventive et l’éducation des populations, la prise en compte des risques dans l’architecture et l’urbanisme, la réduction de la vulnérabilité des constructions, la préparation à la crise et le retour d’expérience.
Le citoyen doit être un acteur à part entière de la prévention des inondations et doit intégrer la culture du risque.